communauté LGBTQ+
Méconnaissance et LOIS ACCABLANTES
Qu'entend-on par “LGBT” dans les années 60 ? Rien. Le sigle ne sera pas inventé avant plusieurs dizaines d'années. Alors, pour désigner les minorités de sexualité et de genre, on utilise des termes vulgaires et insulants. En effet, ces personnes sont encore très mal vues.

Si l'homosexualité féminine est “tolérée”, c'est principalement car elle n'est pas évoquée et est souvent ignorée. Deux femmes très proches auront tendances à être considérées comme “de bonnes amies” et ne susciteront pas autant la haine que deux hommes. Cependant, il reste tabou de mentionner les relations saphiques, et les femmes lesbiennes subissent également violences et rejet de la société.

L'homosexualité masculine est particulièrement contestée par la société. On en parle plus que l'homosexualité féminine, mais pas en bien. Un véritable climat d'ignorance et de haine met à mal les hommes homosexuels, qui sont vus comme malades ou déviants. Un couple gay qui se montre en public risque de se faire agresser par des inconnus, si ce n'est d'être arrêté par la police. Des camps dits de “redressement” existent et ne sont pas illégaux. De nombreux jeunes homosexuels sont forcés par leur famille d'aller dans ces camps où règnent violence, haine et humiliation. D'autres encore subissent des thérapies par électrochocs censées “guérir”.

La transidentité est mal comprise. On parle de travelos, de folles, les personnes transgenres sont vues soit comme des phénomènes de foire ou des fantasmes, soit des déviants. Ironiquement, les drag queen ont un succès fou dans le milieu du spectacle, mais on rit plus de ces personnes qu'on ne rit avec elles.

La bisexualité est incomprise. Dans une société qui peine à accepter homosexualité, l'idée d'aimer plus d'un genre est vu comme une obsession sexuelle ou un moyen de faire son intéressant. On les efface, se disant qu'ils ne sont que des hétérosexuels confus ou des homosexuels qui n'osent pas s'accepter. Les minorités plus méconnues telles que pansexuels, asexuels, non-binaires (etc.) ne sont pas du tout évoquées. Les personnes qui font partie de ces communautés n'ont souvent pas de nom à mettre sur leur différence et passent leur vie entière dans l'ignorance et la peur d'être dysfonctionnels.

émergence d'une lutte
Une fierté commence à émerger au sein de la communauté queer, terme diffamatoire que se sont approprié les minorités. Des codes et des symboles sont créés secrètement pour se reconnaître sans risquer de violences homophobes. Des lieux publics tenus secrets, le plus souvent des bars, accueillent à bras ouverts les opprimés qui peuvent y montrer leurs vrais couleurs. Le Draining Kiss à Bronswick est un des seuls endroits sûrs pour la communauté LGBTQ à Keros.