domaines artistiques
culture pour tous
Si les années 60 sont bien les témoins d'une révolution, cela vaut aussi pour la culture. Lutter par le mot, la phrase vive et cinglante, par l'art, cet éclat de peinture rouge qui traduit une nouvelle génération : d'espoir, d'ambition, de libération. La jeunesse, filles comme garçons, se retrouve dans les universités, les bibliothèques qui lui donnent accès à une quantité remarquable d'informations. Chacun, peu importe son origine sociale, a désormais une chance de s'élever par l'apprentissage. Tout le monde se sent plus impliqué dans la société, et parallèlement à ce regain de chances et d'espoir, la plupart désirent se défaire de la bride des parents. Et cela se passe notamment par la culture.

Les arts plastiques, quant à eux, s'engagent sur la voie de la provocation ; une révolte par la forme, par le propos qui se cache sous les œuvres. Dénonciation d'une société oppressive, représentation d'une communauté, condamnation des guerres, des violences et tensions qui déchirent encore le monde. Le mouvement hippie se met aussi en place grâce à cet art manifeste, ces mots qui finissent en slogans sur les pancartes, et ces titres de jeunes chanteurs qui deviennent de véritables hymnes à la liberté.

Écrivains et photographes, témoins d'une époque
Dans les années 60, ces formes d'art se démocratisent réellement. D'abord, l'écriture. Sous toutes ses formes, elle se délie, se libère de chaînes et de règles trop établies. Les femmes osent enfin s'exprimer et sont de plus en plus publiées, malgré le grand désaveu de la population. Certaines dressent une critique du patriarcat, demandant ainsi plus de droits. D'autres lèvent le tabou sur les relations lesbiennes… Petit à petit, aussi, la notion de réchauffement climatique progressif, d'extinction d'espèces de Pokémon fait aussi son apparition.

La photographie gagne aussi une place de choix. Véritablement en vogue, elle est utilisée partout et tout le temps. Les musées l'accueillent, elle écrit l'histoire, immortalise des hommes, des créatures, des tendances… La mode, très changeante, s'appuie plus que jamais sur elle et laisse des clichés révolutionnaires qui contribuent à la modernisation progressive de l'image de la femme. Les conflits sont également photographiés. Les tensions au sein même de Keros font l'objet de véritables œuvres d'art.

Explosion de la musique
Il n'a jamais été aussi simple d'écouter de la musique chez soi ! La radio diffuse toute la journée les derniers tubes, et les plus patients attendent toute la journée que leur chanson préférée passe pour l'enregistrer sur leurs cassettes audio ! Évidemment, le support le plus populaire et le plus accessible pour avoir sa propre discothèque, c'est le vinyle. Le 78 tours est éclipsé par le 33 tour, capable de supporter jusqu'à deux heures de musique ! Quelle révolution ! Ce sont alors des albums entiers que l'on peut acheter pour quelques sous dans des magasins dédiés presque entièrement à la musique. Si la dernière génération a dansé sur du jazz et a assisté aux premiers pas du rock'n'roll, ce dernier connaît une véritable explosion depuis quelques années. Il se décline en de multiples styles, aucun ne seyant vraiment aux parents qui regardent la jeunesse décadente d'un œil condescendant. Les plus connus sont le rock et la pop. Le premier est plutôt fidèle aux racines mais les plus râleurs lui reprochent d'être de plus en plus bruyant, le qualifiant de “cassage d'oreilles”, d'autant plus lorsque les paroles incitent à la liberté d'expression ou évoquent la sexualité pré-maritale.

Si ce mouvement a le vent en poupe et occupe cinquante pourcents des ondes radios, la pop partage la même popularité. Le rythme est plus dansant, les paroles plus innocentes -parfois niaises, diront certains. Ces morceaux tournent en boucle dans les discothèques, dans lesquelles on voit naître un tout nouveau type de musique : le disco. Il n'en est qu'à ses balbutiements et pourtant, sa popularité dans les années futures semble inévitable. Des groupes de musique déjà cultes se sont formés. Les plus célèbres viennent de Galar, tels les Stonjourners ou les Orbeetles, terriblement populaires auprès de la gent féminine. En effet, il est rare qu'une adolescente n'ait pas au moins une affiche ou une photo découpée dans un magazine de ses chanteurs favoris. Même s'il ne désigne pour l'instant pas de type de musique (on parlera plutôt de garage rock), les jeunes les plus rebelles, qui aiment s'éclater les tympans à coup de guitare électrique sont déjà qualifiés de punks. Les caricaturistes les représentent souvent sous les traits de Salarsen et d'Ixon, bruyants et indisciplinés.